Le recrutement et la recherche d’emploi sont des moments clés dans la vie de toute personne insérée dans la vie active, et il est évident que certains outils de compréhension sont nécessaires pour aborder ces étapes sereinement.
Sans plus attendre, voici donc 15 statistiques utiles du recrutement et de la recherche d’emploi. Il est bon de les garder à l’esprit étant donné leur potentiel pour faciliter les différentes démarches.
8 statistiques de recrutement
82% des étudiants de l’enseignement supérieur sont en emploi 1 an après l’obtention de leur diplôme
Source : (Apec, 2017)
L’enseignement supérieur englobe de très nombreuses composantes allant de l’université publique à l’école de commerce privée en passant par les instituts de technologie ou encore les écoles spécialisées.
Mais s’il y a bien quelque chose à garder à l’esprit, c’est que la majorité des personnes diplômées de cet enseignement supérieur trouvent un emploi après l’obtention de leur diplôme, et ce peu importe le niveau d’arrêt des études (Bac +2, +3 ou +5).
Il est donc bon de se rappeler que, même si le premier poste occupé est souvent temporaire, l’insertion pourra se pérenniser au fil du temps. Rares sont les étudiants qui n’arrivent pas à s’insérer et dont les études deviennent véritablement caduques.
85% des recruteurs prennent les soft skills en compte
Source : (Monster, 2018)
Loin de sombrer dans le catastrophisme, cette statistique prouve que rien n’est perdu pour ceux qui n’auraient pas eu l’occasion d’accumuler des expériences professionnelles ou d’arriver à un niveau d’études suffisant.
Ils peuvent en effet insister sur leurs “soft skills”, leur savoir-être. Ponctualité, esprit d’équipe, éthique de travail en sont quelques exemples concrets et qui sont toujours appréciés chez une personne.
Les recruteurs ne seront donc pas insensibles aux candidats qui mettent de telles qualités personnelles en avant, et ces “soft skills” pourront bien faire la différence entre un candidat ayant suivi une formation complète mais manquant de savoir-être et un candidat ayant moins d’expériences mais une forte volonté de s’insérer de par la qualité de ses “soft skills”.
69% des demandeurs d’emploi se disent prêt à refuser une offre en provenance d’une entreprise ayant une mauvaise réputation
Source : (Cersa & Netoffensive, 2020)
La recherche du sens dans son travail est une préoccupation partagée par beaucoup de travailleurs modernes, et les demandeurs d’emploi ne font pas exception à cette règle, d’où ce constat.
Même s’il est nécessaire de travailler pour subvenir à ses besoins, près de 7 personnes sur 10 refuseraient de travailler dans une entreprise à la réputation écornée (ne respectant pas d’engagements climatiques, par exemple) ou ne respectant pas l’intimité/le souhait d’épanouissement de ses salariés, et ce même si on leur proposait un poste sans démarche volontaire de leur part.
Les recruteurs doivent donc garder à l’esprit que l’image de leur entreprise est très importante et que, de la même manière qu’ils jugent un candidat, le candidat peut également juger l’offre et son adéquation avec ses propres valeurs.
Environ 30% des employeurs ont recours à des intermédiaires tels que les cabinets de recrutement pour trouver leurs futurs salariés
Source : (Statista, 2017)
Sans remettre en doute l’efficacité des candidatures spontanées, qui restent un bon moyen de se faire connaître, il n’est pas dommageable de garder à l’esprit que près d’un tiers des employeurs préfèrent passer par un intermédiaire pour gérer leur processus de recrutement.
Il peut s’agir typiquement d’une agence d’intérim ou d’un cabinet de recrutement spécialisé. Pour les candidats, cela signifie qu’il ne faut généralement pas se limiter aux simples candidatures spontanées et que répondre à des offres faites par de tels intermédiaires pourra peut-être les amener à une embauche plus rapide.
Le caractère ponctuel de certains emplois peut d’ailleurs être avantageux pour ceux ayant des besoins horaires particuliers, besoins qui seront pris en compte par les intermédiaires du recrutement.
La moitié des recruteurs consacrent moins de 30 secondes à l’observation de chaque CV
Source : (Regionjobs.com, 2020)
Un CV percutant est sans doute la principale clé vers l’entretien et l’embauche, mais il faut bien l’écrire. La vitesse à laquelle un recruteur survole un CV doit être prise en compte, car si le document ne sort pas du lot après quelques dizaines de secondes de lecture, les chances d’un candidat d’être retenu s’amenuisent.
Couleurs vives, mise en valeur des principaux atouts en haut de page…pour réussir, les postulants se doivent de bâtir un CV permettant à la personne qui le lit de rapidement les cerner et se rappeler d’eux une fois qu’elle aura terminé la pile de CV qu’elle doit examiner. Il est donc essentiel de se démarquer.
Plus de la moitié des recruteurs passent moins d’une heure à rédiger une offre d’emploi
Source : (Hellowork.com, 2018)
Les recruteurs sont des personnes qui ont beaucoup de travail, travail qui est d’ailleurs polyvalent par nature, et dont fait partie la rédaction de fiches de poste et d’offres d’emploi.
Pour autant, cela ne veut pas dire que les recruteurs passent longtemps dessus. Cela peut paraître surprenant, mais plus de 50% d’entre eux écrivent une offre d’emploi en moins d’une heure. Un délai a priori normal pour une petite annonce mais qui semble court pour une offre d’emploi à plus haut niveau.
Rien d’alarmant ici, cependant, car ce sont des personnes habituées à de telles rédactions et qui maîtrisent bien la méthodologie particulière de ce type de document.
15% des entreprises pensent qu’il est nécessaire de recruter de nouveaux profils dans le cadre de la digitalisation du travail
Source : (Pôle Emploi)
Même si le développement du numérique était déjà une source de questionnement majeure pour les entreprises, la crise du COVID a décuplé cette préoccupation dans l’esprit de beaucoup de chefs d’entreprises, des PME aux grands groupes.
Pas étonnant, alors, de voir qu’une nouvelle demande en professionnels qualifiés en informatique émerge progressivement dans le paysage entrepreneurial français. Posséder des compétences en la matière est donc quelque chose que les recruteurs apprécieront vraiment.
À tel point que le rapport de force candidat-entreprise peut parfois s’inverser, le candidat pouvant avoir des exigences plus fortes s’il sait que ses compétences sont rares et qu’il peut les utiliser comme levier pour obtenir de meilleures conditions de travail.
39% des employeurs contactent souvent les anciens employeurs des candidats qu’ils examinent
Source : (Cadreemploi.com, 2015)
Gare ici aux mauvaises surprises si l’on quitte son ancien employeur sur une fausse note, car cela peut avoir des conséquences sur votre recherche ultérieure et grandement diminuer son efficacité, malgré toute la bonne volonté du monde.
En effet, beaucoup d’employeurs prennent contact avec les anciens supérieurs hiérarchiques (la plupart du temps sans en informer le candidat) afin de cerner le potentiel dudit candidat et le ressenti qu’ont ceux qui ont travaillé avec lui par le passé.
Inutile de dire que s’il sort d’un licenciement pour faute grave ou qu’il a jeté l’éponge car il était toujours en conflit avec ses collègues, l’employeur potentiel pourra être quelque peu refroidi par cela et mettre un terme au processus de recrutement, renvoyant le candidat à la case départ. Il est donc primordial (dans la mesure du possible) d’être en de bons termes avec son employeur, même lorsqu’on cherche à le quitter.
7 statistiques de recherche d’emploi
79% des demandeurs d’emploi sont satisfaits des services rendus par Pôle Emploi
Source : (Pôle Emploi, 2019)
Certaines personnes perçoivent Pôle Emploi de manière négative, et considèrent que devoir utiliser leurs services est synonyme d’échec professionnel, voire d’échec de vie. Or, il suffit de regarder cette statistique pour constater que la réalité est tout autre et que ce sentiment de honte n’a pas lieu d’être.
En effet, malgré sa mauvaise réputation, 79% des personnes qui sont passées par Pôle Emploi se disent satisfaites des services qui leur ont été rendus pour se réinsérer sur le marché du travail et dans la vie active.
Possibilités d’effectuer des formations, de passer des certifications ou d’être mis en relation avec des entreprises locales…les possibilités ne manquent pas. Il apparaît évident que cet organisme est d’utilité publique et ne mérite pas la réputation que certains lui donnent, d’où l’importance de connaître ce pourcentage.
6 entreprises sur 10 expriment le besoin de développer des compétences numériques nouvelles
Source : (Pôle Emploi)
Vous avez appris ici que 15% des entreprises recherchaient de nouveaux profils à recruter pour faire face à la démocratisation des outils numériques : voici le deuxième volet de cette problématique.
Plus largement, 60% des entreprises veulent développer leurs compétences numériques, pas forcément par le recrutement de nouveaux employés (15%) mais aussi par l’aide de contractuels pouvant rapidement leur apprendre les compétences désirées, ce qui n’est pas tout à fait la même chose.
Les chercheurs d’emploi dotés de compétences informatiques peuvent donc envisager des activités de consulting auprès des nombreuses entreprises désireuses. Les contrats ne seront pas permanents, mais procureront une grande flexibilité d’action et de revenu au consultant, avec la possibilité de percevoir des sommes respectables dans le secteur.
Près de 7 personnes sur 10 utilisent Google dans le cadre de leur recherche d’emploi
Source : (Le Figaro, 2019)
Outre se renseigner sur des recettes de cuisine ou sur les horaires d’un train, Google est manifestement très utilisé par les demandeurs d’emploi pour effectuer leurs prospections et se renseigner sur les possibles offres à leur portée.
Un usage que Google connaît très bien car il existe depuis maintenant quelques années un système intégré au moteur de recherche permettant de placer en haut des pages de résultats les offres les plus récentes écrites sur les sites d’emploi.
Inutile donc d’exprimer des réserves concernant Google pour les personnes en recherche d’emploi. Elles peuvent parfaitement y trouver une offre intéressante à partir du moment où elles font preuve d’un minimum d’esprit critique pour éviter les arnaques.
78% des candidats sont impactés en tant que consommateur par leur expérience candidat
Source : (Hellowork.com, 2018)
C’est un aspect sur lequel peu de personnes s’arrêtent, mais l’effet d’une candidature influence directement la personne qui l’effectue, et ce même quand elle n’est pas dans sa qualité de postulant.
Très concrètement, cela signifie que si une personne postule à un emploi et que son expérience du recrutement est mauvaise, cette personne sera consciemment ou inconsciemment moins encline à acheter les produits ou services de l’entreprise pour laquelle elle aura postulé.
C’est un effet psychologique qu’il est intéressant de connaître. Notons d’ailleurs que l’inverse est possible. Une personne dont le recrutement s’est très bien passé pourra contribuer plus facilement au succès de son entreprise en qualité de membre de la société civile, par ses achats ou ses comportements.
Un demandeur d’emploi consacre entre 6 et 10 heures par semaine à ses recherches
Source : (Regionjobs.com, 2020)
Le temps passé à rechercher un emploi est une variable qui a tendance à bouger selon l’urgence de retrouver un revenu, mais qui fait tout de même partie des plus stables et signifiantes du milieu. En règle générale, un demandeur d’emploi qui n’approche pas de sa fin de droits passera entre 6 et 10 heures hebdomadaires à effectuer ses recherches.
Cela peut paraître peu étant donné que ces personnes sont en inactivité, mais ce chiffre n’inclut pas les procédures annexes à cette recherche, comme la construction d’un CV, l’écriture de lettres de motivation ou encore les rendez-vous avec des conseillers à l’emploi.
Et cela reste un chiffre médian, car les jeunes ainsi que les seniors passeront plus de temps à rechercher un emploi qu’une personne en milieu de carrière, principalement à cause de la difficulté d’insertion de ces deux tranches de population. Avoir une idée de ce quota horaire reste malgré tout intéressant à plus d’un titre.
7,8% des jeunes âgés de 15 à 24 ans sont au chômage
Source : (Insee, 2018)
S’il y a bien une statistique qui mesure la bonne santé du pays dans son ensemble, c’est celle du chômage des jeunes, leur insertion professionnelle (ou la difficulté de cette dernière) ayant des conséquences durables non seulement sur leurs propres carrières mais également sur la richesse produite à échelle nationale.
Dans un pays comme la France au taux de chômage structurellement élevé, avoir un chômage des jeunes sous la barre des 10% est donc un indicateur de bonne santé. Le chiffre traduit ici l’embellie de l’économie ayant eu lieu durant la seconde moitié de la dernière décennie.
Chiffre qui reste cependant à nuancer étant donné l’arrivée brutale de la crise du COVID-19, qui donna un coup d’arrêt à une bonne partie de l’activité économique de certains secteurs, causa par la même occasion une augmentation du chômage des jeunes.
74% des jeunes âgés de 15 à 24 ans ont déposé une candidature spontanée auprès d’au moins une entreprise
Source : (Insee, 2017)
Le piston (ou réseautage comme on l’appelle maintenant) a beau être la source de nombreuses discussions, il n’est pas l’unique moyen d’être bien vu par des employeurs potentiels. Les jeunes entrant dans la vie active préfèrent au trois quarts utiliser les candidatures spontanées pour cela.
Ce qui a des avantages. Pallier le manque de réseau typique à un début de carrière, montrer sa proactivité en démarchant les entreprises sans qu’elles n’aient à faire le premier pas ou pouvoir les sélectionner selon les envies, entre autres.
Une méthode qui est donc adaptée aux jeunes mais également aux personnes dynamiques de tous les âges qui souhaitent sortir du lot, la pratique diminuant généralement avec le nombre d’années passées dans la vie active, et ce malgré son efficacité prouvée.