La question « quel est votre plus grand échec ? » peut être intimidante en entretien d’embauche, mais en réalité elle n’est pas vraiment une question piège.
Je vais vous donner mes meilleurs conseils pour apporter une réponse pertinente.
Avec un peu de préparation, cette question ne devrait pas être si compliquée à gérer.
Pourquoi cette question vous est posée en entretien ?
Cette question est posée principalement pour deux raisons :
1) En savoir davantage pour vous
La question de savoir quel est votre plus grand échec a pour objectif d’en connaître davantage sur vous et sur votre parcours de vie.
Il est important de préciser qu’elle peut aussi bien porter sur votre vie personnelle que sur votre vie professionnelle.
Je vous invite donc à bien réfléchir au préalable pour donner une réponse qui vous corresponde parfaitement.
Mais également de réfléchir à une réponse qui ne mette pas trop en exergue les défauts qui pourraient être les vôtres.
Il ne faut en effet pas mettre votre candidature en péril en étant trop négatif.
2) Savoir ce qui constitue un vrai échec pour vous
Le fait de poser une question sur vos échecs permet aussi de savoir ce que vous considérez comme un échec.
En fonction de votre réponse, il sera possible au recruteur de considérer que votre vie a été plus ou moins difficile.
Il n’est pas obligatoire d’avoir connu des catastrophes dans sa vie (heureusement), mais forcément nous n’avons pas non plus tout réussi comme nous l’aurions aimé.
N’oublions pas cette précision, car ce que certains peuvent considérer comme un échec ne l’est pas forcément pour quelqu’un d’autre.
Par exemple, le fait de ne pas avoir eu une mention à un diplôme peut être considéré comme un échec par certaines personnes, alors que d’autres seront bien contentes d’être diplômées.
Tout dépend où on place la barre de la réussite.
Dans ce cadre, le recruteur pourra voir votre degré d’exigence.
Comment répondre à la question « quel est votre plus grand échec » ?
Ce qu’il est important de faire avant de répondre à la question est de préparer votre réponse.
En effet, celle-ci ne sera pas forcément la même en fonction du poste sur lequel vous postulez.
Parlez d’un échec qui apparaît sur votre CV
Si vous avez un échec qui apparaît déjà sur votre CV, vous pouvez tout à fait en parler.
En effet, si vous avez été convoqué pour un entretien de recrutement c’est que les personnes qui vous ont invité ne considèrent pas que c’est très grave.
Aussi, si vous avez par exemple changé de direction lors de vos études vous pouvez tout à fait le signifier :
« Après une année de faculté de droit, j’ai rapidement vu que les matières enseignées ne me correspondaient pas. Aussi, j’ai préféré m’orienter en faculté de sociologie ce qui m’a permis de totalement m’épanouir ».
Vous pouvez également parler d’un éventuel licenciement pour raison économique que vous avez pu vivre comme un échec, même si vous n’y étiez pas forcément pour grand-chose.
Parlez d’un échec qui n’est pas grave pour le poste sur lequel vous postulez
Il vous est également possible, si vous le souhaitez, de parler d’un échec qui est sans rapport avec le poste sur lequel vous êtes amené à postuler.
Si par exemple vous avez échoué sur un poste de commercial parce que vous n’arriviez pas à vendre un produit auquel vous ne croyiez pas, ce ne sera pas très grave si vous avez l’ambition de vous faire embaucher comme maçon ou boulanger par exemple.
Vous pouvez aussi parler d’un échec qui n’a rien à voir avec le travail :
« Le fait d’avoir divorcé alors que je suis maman de deux enfants est pour moi un vrai échec, même si j’ai refait ma vie aujourd’hui ».
Vous pouvez aussi aborder une carrière que vous n’avez pas réussi à atteindre lorsque vous étiez plus jeune.
Plus l’échec sera éloigné dans le temps, moins il pourra avoir d’impact négatif sur le recrutement que vous êtes en train de vivre :
« Lorsque j’étais jeune, je n’ai pas pu rentrer au conservatoire de Paris bien que j’étais passionnée par le piano depuis mon plus jeune âge ».
Au passage, vous montrez tout de même que vous possédez la rigueur d’un musicien, ce qui est toujours très apprécié par les recruteurs.
Parlez d’un échec en montrant que vous avez mis en place des mesures correctives
Pour terminer, il est également possible de parler d’un échec en démontrant que les mesures correctives ont bien été mises en place.
Il s’agit ici de bien montrer qu’un échec, n’est qu’une étape de la vie et qu’il convient de rebondir.
En effet, tout le monde a connu des échecs dans la vie.
Ce qui fait la différence, c’est la manière dont chacun d’entre nous a pu gérer ceux-ci.
Aussi, ne vous contentez pas de dire ce qu’il vous est arrivé de négatif, mais montrez de quelle façon vous avez transformé cet événement en quelque chose de totalement positif.
Ainsi, vous montrerez que vous êtes une personne qui va de l’avant, ce qui est également une qualité importante pour un recruteur.
De plus, vous pourrez ainsi faire la preuve que vous êtes une personne qui recherche le positif et qui cherche des solutions plutôt que de pleurer sur son sort.
Ainsi, à titre d’exemple, vous pouvez dire :
« Le fait d’avoir vu un contrat de travail à durée déterminée non renouvelé, m’a fait prendre conscience que je devais certainement m’améliorer dans mes pratiques professionnelles. De ce fait, j’ai repris une formation pour être plus efficace dans la pratique de la bureautique ».
Vous voyez bien que de cette manière, vous avez retourné complètement la situation.
A la place de parler d’un échec, vous mettez en valeur votre capacité de réaction dans la difficulté.