La question des centres d’intérêt sur un CV pose souvent question. Est-il important d’en parler ? Mettre une aficion pour les jeux vidéos dans son CV est-elle une bonne ou une mauvaise idée ?
Stéphane, directeur des ressources humaines, nous donne son avis.
Comme toutes les rubriques du CV celle des centres d’intérêt ou activités personnelles doit être travaillée avec sérieux. En effet, parfois elles peuvent faire la différence si vous parlez de quelque chose qui intéresse le recruteur.
Il peut même arriver que cela devienne le centre de la discussion pendant l’entretien de recrutement ; un point commun avec la personne qui vous reçoit peut parfois faire toute la différence.
Mais attention, il doit s’agir d’un véritable centre d’intérêt et non une activité que l’on a pratiqué une ou deux fois dans sa vie.
Rappel : Comment valoriser les centres d’intérêt ?
Lorsque l’on parle d’un centre d’intérêt ou d’une activité personnelle dans son CV, il faut le faire de manière très précise.
Ne vous contentez pas d’écrire :
❌ « lecture, cinéma, jeux vidéo ».
Ce ne serait pas assez précis et finalement n’apporterait rien de plus à votre candidature.
Vous devez préciser le type de livre que vous lisez ou de films que vous regardez le plus souvent :
✔️ « lecture de livres sur le développement personnel »
✔️ « je vais régulièrement au cinéma car je suis passionné de films nord-coréens ».
De la même manière, ne notez que de réels centres d’intérêt.
Si vous dites que vous jouez aux jeux vidéo par exemple, vous devez être tout à fait capable de dire sur quelle console vous jouez et sur quels jeux.
Vous devez de plus être en capacité de parler de votre niveau et des paliers atteints.
Si tel n’est pas le cas vous allez passer pour un menteur ou un opportuniste ce qui sera bien évidemment très négatif pour votre candidature.
Il est préférable de ne pas parler de centres d’intérêt que de mal en parler ou d’avoir l’air d’un imposteur.
Comment et quand parler de votre intérêt pour les jeux vidéo dans votre CV ?
La question des jeux vidéo est tout à fait particulière.
En effet, on peut se demander si le fait de jouer à tel ou tel jeux peut avoir une image positive ou si, au contraire, elle peut faire passer le candidat pour une personne immature qui de plus n’est pas très active passant la majorité de son temps sur un canapé à s’amuser.
Il n’existe pas à mon avis de réponse exacte ou générale.
Cela va pouvoir plaire à certains recruteurs comme cela peut déplaire à d’autres.
Une passion pour les jeux vidéos met en avant certaines qualités
La pratique des jeux vidéo n’est pas forcément une activité passive et inintéressante.
Elle peut permettre de travailler les réflexes mais également le sens de l’anticipation et tout simplement la réflexion.
Mais ces éléments ne sont connus que des pratiquants ou des personnes qui connaissent des pratiquants qui sont en plus très efficaces au travail ou pendant leurs études.
Mais en fonction des générations ou des centres d’intérêt cela peut porter tort
Alors que faire avec cette passion ?
Je pense qu’en fonction de l’entreprise contactée, cela pourra apparaitre plus comme un point fort que comme un point faible.
- Si vous postulez dans une start up qui travaille sur le numérique, il est évident que cela pourra être considéré comme un point positif, surtout si cette entreprise travaille dans le secteur des jeux vidéo. Dans ce cas, n’hésitez pas à signifier votre passion dans votre CV.
- En revanche, si vous postulez dans une entreprise plus classique de la « vieille économie », il est préférable de ne pas parler de votre pratique des jeux vidéo qui pourrait vous faire passer pour une personne qui se couche tard et qui de ce fait aura du mal à se lever le matin et ainsi risquera d’arriver en retard au travail. De plus, il est clair que cette passion n’apportera absolument rien dans votre futur emploi. Si vous postulez sur un poste de comptable, de maçon ou d’agent d’entretien, le fait que vous pratiquiez les jeux vidéo n’apportera aucune compétence ou connaissance qui pourrait vous être utile. Alors ne prenez aucun risque inutile, cela n’en vaut pas la peine.